Interprétations
Visages de la science
  1. Gérard Bouchard
    Né en 1943 à Jonquière

    Il est l’initiateur d’un vaste projet d’histoire sociale visant la reconstitution de la population du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Connu aujourd’hui sous le nom de fichier BALSAC, il contient trois millions d’actes de naissance, de mariage et de décès se rapportant quelque cinq millions d’individus et couvrant près de quatre siècles d’histoire. Professeur à l'Université du Québec à Chicoutimi, il publie notamment sur la génétique des populations et la démographie du Québec.

  2. Gérard Drainville
    Né en 1930 à l’île Dupas (~Berthierville)

    Bien avant d’autres, il a décrit la nature unique des eaux du fjord du Saguenay. Trente ans après qu’il l’eut posée, son hypothèse expliquant le fonctionnement du renouvellement de ces eaux s’est révélée exacte. En plus de faire de lui un pionnier francophone de l’océanographie, ses travaux dans le domaine l’ont également élevé au niveau d’autorité en matière d’écologie et de biologie des fonds marins.

  3. Ghyslain Dubé
    Né en 1949 à L'Isle-Verte

    Si le Québec est aujourd’hui reconnu à l’échelle mondiale dans le domaine de l’aluminium, ce chercheur industriel du Centre de recherche et de développement Arvida y est pour beaucoup. Il est l’auteur de nombreuses inventions et a contribué de façon notoire à l’avancement de l’industrie. Les équipements industriels innovateurs qu’il a mis au point ont également changé le visage de l’industrie, la rendant plus efficace, plus propre et lui permettant d’accroître la qualité de ses produits.

  4. Masoud Farzaneh
    Né en 1949 en Iran

    Professeur maintes fois primé de l’Université du Québec à Chicoutimi, il est spécialisé dans l’étude des phénomènes de givrage atmosphérique des réseaux électriques. Actif tant sur la scène régionale qu’internationale, ses recherches lui ont valu de nombreuses distinctions. On lui doit notamment le développement des premiers revêtements glaciophobes nanostructurés.

  5. André Francoeur
    Né en 1939 à Québec

    Sommité spécialisée dans le monde des insectes sociaux, ses travaux sur la taxonomie et l’écologie des fourmis l’ont propulsé sur la scène internationale. Professeur émérite de l’Université du Québec à Chicoutimi, André Francoeur est l’un des pères fondateurs de son programme de biologie. Il a également dirigé d’importantes recherches sur les bleuetières du Saguenay–Lac-Saint-Jean qui ont permis d’en optimiser la gestion.

  6. Réjean Gagnon
    Né en 1949 à Isle-Maligne

    Professeur de biologie retraité de l’Université du Québec à Chicoutimi, Réjean Gagnon a posé d’importants jalons pour améliorer les connaissances scientifiques sur la forêt boréale. On lui doit notamment une méthode de calcul de l’âge des épinettes noires qui s’est imposée dans la communauté scientifique. Il a aussi contribué de façon majeure à l’organisation de la recherche forestière au Québec en mettant sur pied le Consortium de recherche sur la forêt boréale commerciale.

  7. Jean Larochelle
    Né en 1934 à Plessisville

    Il a identifié avec ses collègues la tyrosinémie, une maladie héréditaire généralement fatale beaucoup plus fréquente dans la région qu’ailleurs dans le monde. Il a ainsi permis de sensiblement diminuer la naissance d’enfants atteints par cette maladie grave. Ce médecin émérite du Centre de santé et de services sociaux de Chicoutimi fut également un des premiers médecins au Québec à entreprendre le traitement du Syndrome de la Tourette.

  8. Paul-Eugène Lemieux
    Né en 1924 à Lévis

    Fondateur de l’Expo-sciences au Saguenay–Lac-Saint-Jean et précurseur en matière de loisir et de culture scientifique, on ne peut ignorer les réalisations de ce physicien. Arrivé dans la région en 1952, il fait rapidement du Centre de recherche de l’Alcan d’Arvida une référence mondiale en matière d’analyse des métaux par spectroscopie. Consultant international en cette discipline, il met également en marche plus de 60 laboratoires de la compagnie dans une vingtaine de pays.

  1. Louis-Élie Beauchamp
    Né en 1844 à Varennes – décédé en 1928

    Reçu médecin en 1870, il vient aussitôt s'établir à Chicoutimi. Il devient le premier médecin à exercer à l'hôpital de Chicoutimi et il s'acquitte alors d'une très lourde tâche. Par des chemins impraticables, il visite toute la région pour répondre aux différents besoins de la population qu’il soigne le plus souvent gratuitement, et ce, malgré des conditions parfois très difficiles. Pour son implication médicale régionale, le Centre de santé et de services sociaux de Chicoutimi l’a honoré du titre de membre émérite.

  2. Frère Léo Brassard
    Né en 1925 à Chicoutimi – décédé en 2006

    Maître et pionnier de la vulgarisation des sciences au Québec, ce naturaliste a notamment fondé la revue Le Jeune naturaliste. Petite encyclopédie de la nature tirée à plus de 700 000 exemplaires qui devint par la suite Le Jeune scientifique, puis Québec Science. Une autre grande réalisation de cet enseignant du Séminaire de Chicoutimi (1970-1979) fut certainement la création des Jeunes Explos (aujourd’hui Explos-Nature). À divers endroits du Québec, dont la rive nord du Saguenay, au Cap-Jaseux, ces camps de vacances ont permis à des scientifiques en herbe de découvrir la nature et les sciences naturelles.

  3. Julien-Édouard-Alfred Dubuc
    Né en 1871 à Saint-Hugues – décédé en 1947

    Surnommé le père de l'industrie de la pulpe au Saguenay, il entrevoit à son arrivée l’énorme potentiel industriel de la région. Il fonde avec quelques associés la Compagnie de pulpe de Chicoutimi, laquelle devient plus tard le plus grand producteur de pulpe au monde. Homme d’affaires visionnaire, il met au profit de sa fibre entrepreneuriale différentes technologies et innovations. On lui doit d’ailleurs, à titre d’exemples, le chemin de fer Roberval–Saguenay, un système d’alimentation en eau et de protection contre les incendies ainsi qu’un réseau électrique et téléphonique.

  4. Pascal-Horace Dumais
    Né en 1836 à Saint-Georges de Cacouna – décédé en 1906

    Véritable pionnier du Lac-Saint-Jean, il y défriche plusieurs lots de terre en plus de faire l’arpentage de nombreux cantons. Il travaille en outre à la reconnaissance de maints lacs et rivières. Il se voit également confier le tracé du chemin Québec–Lac-Saint-Jean, puis quelques années plus tard, celui du chemin de fer. Grand explorateur du territoire jeannois, on lui doit probablement le nom de la municipalité de Chambord. De même, l’Île à Dumais, située au large de la pointe de Chambord, est elle nommée en son souvenir. Amant inconditionnel de la nature, il n’hésite pas à émettre des théories controversées sur le lointain passé géologique de la région.

  5. Alphonse Huard, prêtre
    Né en 1853 à Québec – décédé en 1929

    Zoologiste et premier entomologiste en titre au Québec, il est également le fondateur du musée du Séminaire de Chicoutimi, où il enseignait. Il fut aussi le directeur de la revue scientifique Le Naturaliste Canadien de 1894 à 1929. Éducateur apprécié de ses élèves et vulgarisateur de talent, il est un modèle tant pour les naturalistes de son époque que pour les savants en devenir. Écrivain fécond, l'abbé Huard a laissé une œuvre écrite dont la renommée dépasse les frontières de la province.

  6. Mgr Joseph-Clovis-Kemner Laflamme
    Né en 1849 à Saint-Anselme – décédé en 1910

    En tant que vulgarisateur et éducateur, l’œuvre de ce professeur de géologie est considérable. Membre fondateur de la Société royale du Canada, ses travaux de géologue l’ont amené à explorer le Saguenay–Lac-Saint-Jean et à y procéder à des relevés géologiques. Pionnier des sciences naturelles, il militait également pour la conservation des forêts. En son honneur, on a nommé mer de Laflamme le bras de mer qui a envahi, après le départ des glaciers il y a 10 000 ans, la rivière Saguenay et le lac Saint-Jean.

  7. Wladimir Smirnoff
    Né en 1917 à Saint-Pétersbourg (Russie) – décédé en 2000

    Chercheur émérite du Service canadien des forêts, il a travaillé à mettre en place le laboratoire et la station de recherche d’Environnement Canada à Chutes-aux-Galets. C’est d’ailleurs de là qu’ont été conduits plusieurs de ces travaux sur l’insecticide microbien Bacillus thuringièncis (BT). Largement utilisé depuis, l’application de cet insecticide naturel dans la lutte contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette, l'insecte le plus ravageur des forêts de conifères de l’Amérique du Nord, s’est révélée salvatrice. Persuadé, par ailleurs, que son insecticide ne présentait aucun danger, Wladimir Smirnoff n'a pas hésité à en boire un verre pour convaincre une assemblée d’experts étonnés.

  8. Mgr Victor Tremblay
    Né en 1892 à Métabetchouan – décédé en 1979

    Ardent défenseur de l’histoire régionale, cet enseignant du Séminaire de Chicoutimi fut le premier résident de la région a réalisé un récit historique du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Homme aux mille talents, il est le fondateur de la Société historique du Saguenay ainsi que de la revue Saguenayensia. C’est également lui qui réalise le drapeau du Saguenay–Lac-Saint-Jean, en 1938, à l’occasion du 100e anniversaire de l'arrivée des premiers colons.