Prix Alphonse-Huard
Décerné à Monsieur Robert Loiselle, entomologiste
Originaire de la région de St-Hyacinthe, Robert Loiselle est détenteur d’une maîtrise en parasitologie obtenue à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal en 1979. Président provincial, en 1978-79 de l’Association des Entomologistes Amateurs du Québec (AEAQ), Robert Loiselle œuvre depuis maintes années à l’avancement scientifique de l’entomologie et au rayonnement de cette discipline au plan du loisir scientifique.
C’est en 1979 que Monsieur Loiselle "immigre" au Saguenay-Lac-Saint-Jean et se joint au laboratoire de biosystématique dirigé par le professeur André Francœur de l’Université du Québec à Chicoutimi.
Robert Loiselle fonde dès son arrivée au Saguenay la section "Sagamie" de l’AEAQ. Avec beaucoup de dynamisme et d’ouverture, la nouvelle section multiplie, à chaque premier vendredi du mois, excursions et ateliers d’initiation. Le récipiendaire est également actif dans divers autres secteurs de l’entomologie. Citons, à titre d’exemple, la publication d’articles et de documents, l’implication dans la revue Fabreries et dans le projet "Entomofaune du Québec". Il est aussi co-auteur du "Guide de l’Entomologiste Amateur" qui sera prochainement publié par Agriculture Québec. Le groupe d’insectes préféré de Robert est l’ordre des hyménoptères, plus particulièrement les guêpes sociales et les fourmis.
Des distinctions provinciales sont d’ailleurs venues souligner la qualité du travail de Monsieur Loiselle dont la décoration "Provencher-Amateur" de la Société Entomologique du Québec (1979) et plus récemment la décoration "Insecte de bronze" de l’AEAQ (1985).
Prix Damase-Potvin
Décerné au Cercle des mycologues du Saguenay
Le Cercle des Mycologues du Saguenay, après neuf (9) années d’existence, compte au moins une centaine de membres réguliers. La programmation annuelle du Cercle comporte des cours pour débutants ou mycologues avancés, des excursions sur le terrain, des séances régulières d’identification.
Depuis 1983, l’exposition de champignons sauvages constitue l’événement annuel le plus important organisé par le Cercle.
Impliquant une logistique et des connaissances considérables, cette exposition présente, dans un milieu naturel reconstitué, plusieurs centaines d’espèces de champignons sauvages indigènes. Au fil des ans, la population participe de plus en plus à cet événement. Des 500 visiteurs reçus en 1983, l’exposition est passée à près de 1 500 en 1986. Et ce, pour une seule journée. L’exposition implique le travail de plus d’une cinquantaine de bénévoles.
Le comité organisateur du Mérite a unanimement reconnu la qualité de la contribution du Cercle à la vulgarisation des connaissances mycologiques.
Prix Laure-Gaudreault
Décerné à Monsieur Thomas Lavoie, professeur-chercheur et directeur du Module des lettres de l’Université du Québec à Chicoutimi
Né le 11 mars 1938 à Chicoutimi, Monsieur Thomas Lavoie est détenteur d’un doctorat en linguistique obtenu en 1970 à l’Université de Strasbourg après des études classiques au Séminaire de Chicoutimi et des études de premier et deuxième cycles universitaires à l’Université Laval.
De 1966 à 1968, Monsieur Lavoie enseigne la littérature française au Cégep de Jonquière. À compter de 1970, il se consacre à l’enseignement et à la recherche en linguistique à l’Université du Québec à Chicoutimi.
C’est au cours de cette période que Monsieur Lavoie entreprend avec son équipe de recherche une vaste enquête scientifique sur les parlers français du Saguenay-Lac-Saint-Jean et des régions avoisinantes. Cette démarche exigeante trouve son aboutissement dans la publication par l’éditeur officiel du Québec d’un ouvrage en cinq volumes sur les parlers français de Charlevoix, du Saguenay, du Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord. Cette œuvre majeure de plus de 2 000 pages mérite d’ailleurs à son auteur la Médaille Luc-Lacoursière attribuée par l’Université Laval à la publication la plus marquante de l’année dans le champ de l’ethnologie de l’Amérique française. Les nombreuses communications de Monsieur Thomas Lavoie à l’étranger comme au Québec témoignent également de la reconnaissance de ses travaux par la communauté scientifique nationale et internationale.
Le Mérite scientifique régional 1986 veut souligner l’intelligence, la ténacité et la contribution de ce chercheur à l’approfondissement de connaissances sur la culture québécoise et régionale.