Prix Alphonse-Huard
Décerné à Forums Forêt-Faune (Nathalie Perron et Marc Plante)
Diplômée en 1994 de la maîtrise en ressources renouvelables de l’Université du Québec à Chicoutimi, Nathalie Perron a entrepris depuis 1995 un doctorat en sciences forestières à l’Université Laval. Ingénieur forestier diplômé de l’Université Laval en 1985, Marc Plante est, depuis 1986, à l’emploi du Ministère des ressources naturelles, d’abord à Chibougamau et maintenant au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Nathalie Perron et Marc Plante ont uni leurs forces pour organiser en 1997 un premier Forum Forêt-Faune dont le succès se mesure, entre autres, aux 423 participants inscrits. Nathalie Perron et Marc Plante récidivent donc et organisent à l’automne 1999 une seconde version du Forum avec un succès non moins convaincant puisque s’y sont inscrits 432 participants.
Le premier Forum de 1997 partait du constat que les exploitants de la forêt et tous ses autres utilisateurs paraissaient éprouver des difficultés à se comprendre, alors qu’ils partagent au moins un souci, celui de la préservation de la ressource, nonobstant les raisons différentes pour un tel intérêt. Le premier Forum a donc eu pour objectifs de faire état des connaissances actuelles et des recherches en cours concernant l’effet des traitements sylvicoles sur la faune et ses habitats, de montrer des exemples actuels d’initiatives visant à harmoniser les interventions sylvicoles et le potentiel faunique et de regrouper les utilisateurs des ressources ligneuses et fauniques de la forêt afin qu’ils puissent faire connaître leurs besoins.
Le deuxième Forum à l’automne 1999 s’est, bien sûr, tenu sur fond du débat suscité par le film de Richard Desjardins, l’Erreur boréale. Vingt-deux conférenciers et vingt-trois présentations sous forme de poster montrent que le dialogue est possible voire même nécessaire entre manieurs, autochtones, chasseurs, pêcheurs et touristes. En bref, entre tous ceux qui tirent à temps partiel comme à temps plein leur subsistance ou leur loisir de la forêt.
Prix Fondation Asselin
Décerné à Monsieur Jacques Desbiens
Détenteur d’un diplôme de l’École normale et d’un baccalauréat en enseignement au primaire de l’Université du Québec à Chicoutimi, Jacques Desbiens a acquis ses premières expériences pédagogiques au sein des écoles Saint-André, Saint-Joseph et Notre-Dame de 1969 à 1976. Depuis lors, il fait la promotion à l’enseignement des sciences de la nature aux classes de la 3e à la 6e année à l’école de la Pulperie (anciennement Sainte-Thérèse). Il a ainsi sensibilisé quelque 750 enfants aux sciences naturelles, à l’écologie et à la protection de l’environnement.
Comme professeur, Jacques Desbiens estime que la nature ne s’apprend pas uniquement dans les livres. L’observation des phénomènes naturels en laboratoire constitue un moyen important d’apprentissage. Jacques Desbiens estime aussi que la nature s’observe en dehors de la classe. Ainsi organise-t-il régulièrement diverses activités de plantation de graines ou d’observation d’oiseaux, etc. À son actif aussi, un lien régulier avec l’Équipe Cousteau. La photographie de sa classe a même été publiée dans la revue de l’Équipe Cousteau, le Dauphin.
Lorsqu’il ne transmet pas ses connaissances et ses expériences à ses étudiants, Jacques Desbiens va à la chasse, à la pêche, parfois même à la cueillette d’informations. Ainsi, depuis plus de trente ans, il a réuni une photothèque qui compte quelque 70 000 photographies tirées de ses nombreuses expéditions en nature : les plantes, les oiseaux et les paysages de la région. Jacques Desbiens a particulièrement été comblé par sa rencontre avec I’équipe Cousteau alors qu’elle venait observer les merveilles naturelles du fjord du Saguenay en 1999, ce qui a été une occasion unique de réunir des documents photographiques à utiliser en classe. Tous ces documents servent de support pour les conférences que prononce régulièrement Jacques Desbiens et sont souvent aussi demandés comme support à diverses publications.
Prix Plourde-Gaudreault
Le groupe Écobes pour l’enquête "Aujourd’hui, les jeunes au Saguenay-Lac-Saint-Jean"
Fondé en 1982 par deux professeurs du CÉGEP de Jonquière, Michel Perron et Suzanne Veillette, le groupe ÉCOBES (pour Étude des COnditions de vie et des BESoins) réalise des recherches appliquées dans les domaines de la sociogéographie, de la santé, de l’éducation, de la sociologie de la jeunesse, de l’urbanisation et des conditions de vie, en particulier à l’échelle régionale, mais aussi à l’échelle nationale et internationale. À ce jour, le groupe ÉCOBES a à son actif quelque quarante rapports de recherche et une trentaine d’articles scientifiques.
Résultat d’une des recherches les plus récentes du groupe ÉCOBES, l’enquête "Aujourd’hui, les jeunes au Saguenay-Lac-Saint-Jean" a donné lieu à un premier rapport soutenu conjointement par le Ministère de la santé et des services sociaux et par la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Publié en 1998, "Habitudes de vie et comportements à risque pour la santé des jeunes au secondaire" compile les données obtenues auprès des jeunes en ce qui concerne le suicide, l’inactivité physique, le tabagisme, la consommation d’alcool et de drogues ainsi que les relations sexuelles non protégées. Cette étude propose des voies d’action pour résoudre ces problématiques en insistant sur l’interrelation de tous ces facteurs.
Le deuxième volet de l’enquête, "Trajectoires d’adolescence : stratégies scolaires, conduites sociales et vécu psychoaffectif" a été réalisé avec le soutien financier de la direction régionale du Saguenay-Lac-Saint-Jean du Ministère de l’Éducation, de la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean ainsi que du Conseil régional de prévention de l’abandon scolaire (CREPAS). Ce deuxième volet couvre les thématiques des stratégies scolaires, des conduites sociales et du vécu psychoaffectif. Ici encore, l’enquête met en relief la complexité des questions soulevées, mais aussi l’interrelation des facteurs en cause. Il serait bon de rappeler que cette enquête sert, en particulier, d’assise aux travaux du CRÉPAS destiné à diminuer l’abandon scolaire.
Prix Louis-Élie-Beauchamp
Décerné à Monsieur Jean-Louis Laforte et Le Laboratoire international des matériaux anti-givre (LIMA)
Né à Chicoutimi, Jean-Louis Laforte a obtenu un baccalauréat en physique à l’Université Laval. C’est encore dans cette institution qu’il obtiendra la maîtrise et le doctorat en métallurgie physique qui vont lui permettre d’être engagé au département des sciences appliquées à l’Université du Québec à Chicoutimi. Dès 1977, ses travaux au sein du groupe de recherche en ingénierie de l’environnement atmosphérique portent sur la simulation des différents types de givrage atmosphérique. Ces recherches ont conduit Jean-Louis Laforte à s’intéresser aux produits anti-givre, en particulier aux problèmes que causent les pluies verglaçantes dans le domaine de l’aviation. L’envergure et l’importance internationale de ces travaux ont mené en 1998 à la reconnaissance institutionnelle du LIMA (Laboratoire international des matériaux anti-givre).
Ce Laboratoire est aujourd’hui le seul laboratoire reconnu par des associations internationales d’homologation, telles le SAE et ISO. Ses activités consistent à tester les produits antigivrants afin de leur donner une fluidité telle qu’au moment du décollage, ces produits se détachent progressivement, de façon à produire le moins de perturbation possible alors que l’avion prend d’abord de la vitesse, puis son envol. D’autre part, le LIMA teste aussi la qualité anti-givre des produits en fonction de leur durée de rétention, en particulier lorsque les avions sont au sol entre deux vols, soit des durées de quelques heures. Dans ces deux domaines, le LIMA est devenu le seul organisme à l’échelle internationale qui fixe les paramètres limites acceptables de fluidité et de durée d’adhésion.
Le LIMA, sous la direction de Jean-Louis Laforte, a obtenu un financement de plus de trois millions de dollars au cours des cinq dernières années. Seul ou en collaboration, Jean-Louis Laforte est l’auteur de 700 publications scientifiques : articles, rapports techniques, communications, etc. Le LIMA comprend aujourd’hui une importante infrastructure d’équipements de recherche : soufflerie réfrigérée, chambres froides, tunnel mobile. Tout cela relié par un système automatisé d’enregistrement et de traitement de l’information. Le LIMA, c’est aussi une équipe totalisant actuellement plus de vingt-cinq personnes : professeurs-chercheurs à l’UQAC et au-delà de cette institution, étudiants de deuxième et troisième cycles ainsi que des chercheurs post-doctoraux qui viennent se former à la recherche dans ce Laboratoire.