Prix Plourde-Gaudreault
Décerné à Mesdames Christine Bureau et Christine Claveau
Christine Bureau, travailleuse sociale au Centre Cléophas-Claveau et Christine Claveau, éducatrice spécialisée aux Centres jeunesse, illustrent bien la coopération qui peut être mise en place entre des organismes afin de pallier les problématiques de santé et de services sociaux.
Mesdames Bureau et Claveau ont ainsi développé un livre-guide intitulé : "Les Ateliers du Trésor" dont le contenu incite les parents à se livrer à un exercice de réflexion à propos de leur relation avec leurs enfants en très bas âge.
La restructuration familiale des dernières cinquante années (familles monoparentales, conception tardive des enfants, institutionnalisation des personnes âgées, participation plus active de l’homme à l’éducation des enfants et aux activités domestiques) joue contre la transmission de la formation entre les générations. En somme, là où les mères et les grands-mères d’autrefois constituaient une source naturelle de formation et d’information, essentiellement par l’exemple au sein de la famille, ces guides naturelles ne sont guère disponibles aujourd’hui.
Ce guide d’atelier est en usage depuis trois ans et le succès qu’il rencontre incite le Centre Cléophas-Claveau et les Centres jeunesse à en essaimer l’usage à l’ensemble de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Prix Laure-Gaudreault
Décerné à Mesdames Danielle Maltais, Suzie Robichaud, Anne Simard et Lise Lachance
Au Québec, deux événements majeurs ont eu lieu récemment. L’un, en 1996, constitué de précipitations très abondantes a détruit de nombreux quartiers de La Baie, Chicoutimi et Jonquière ainsi que des sections majeures de petites communautés du Bas-Saguenay. L’autre, en 1998, sous la forme d’une tempête de verglas a très gravement affecté l’approvisionnement électrique du sud-ouest du Québec, notamment dans la région de Montréal et du sud-est de l’Ontario.
Ces deux événements ont constitué l’occasion de mettre sur pied une équipe de recherche de professeurs et de chercheurs de l’Université du Québec à Chicoutimi qui se sont particulièrement intéressés aux impacts bio-psycho-sociaux de telles catastrophes. Bien sûr, au centre de leurs préoccupations, se retrouvent les individus et les communautés touchés. Ils se sont aussi attardés au sort des intervenants, question souvent mise entre parenthèses, mais que les événements du 11 septembre ont permis de singulièrement mettre en lumière.
Danielle Maltais, Suzie Robichaud, Anne Simard et Lise Lachance ont produit une série de documents sur la question qui constituent une source incontournable d’informations sur le sujet en français. Telle réussite a d’ailleurs été
marquée par l’organisation d’un colloque international qui a eu lieu à l’UQAC, comprenant notamment des intervenants français, traitant spécifiquement de la question des impacts bio-psycho-sociaux des catastrophes.
Prix Fondation Asselin
Décerné à Monsieur Benoît Fortin
Fort d’une expérience de 35 ans en éducation (1940 à 1975), Benoît Fortin se demande pourquoi des étudiants pourtant brillants dans d’autres matières éprouvent autant de difficulté à bien écrire le français.
Entre 1975 et 1983, monsieur Fortin élabore donc une méthode pédagogique qui, de façon aisée, amène les étudiants à écrire de façon correcte. Ainsi naît la méthode S.N.A., lesquelles lettres renvoient aux mots Sens, Nature et Accord. Cette méthode consiste essentiellement à réduire l’ensemble des quelque 1685 règles des grammaires traditionnelles à une série de 85 règles dont l’organisation logique, les unes par rapport aux autres, permet de couvrir la totalité du spectre grammatical de la langue française.
En somme, Benoît Fortin, de façon autodidacte, se situe au sein du courant intellectuel qui estime qu’il est possible de trouver des structures universelles de la langue, ce que les spécialistes universitaires dénomment "grammaire générative et transformationnelle".
En 1983, Benoît Fortin fonde la maison d’édition Myrtille afin d’offrir sous la forme de cahiers les fruits de sa réflexion : guides pédagogiques à l’usage des professeurs, cahiers de l’étudiant et cahiers d’exercices.
En somme, une retraite qui aura été fort prolifique et qui permettra aux jeunes québécois d’apprivoiser leur langue maternelle.
Prix Alphonse-Huard
Décerné à Saguenayensia
Depuis sa création en 1959, la revue Saguenayensia a toujours été régulièrement publiée. Elle est l’une des plus vieilles revues d’histoire régionale à être publiée sans interruption au Québec.
Saguenayensia ne constitue qu’une des réalisations de la Société historique du Saguenay. Cette société fut mise sur pied en 1934 par l’abbé Victor Tremblay et le chanoine Joseph-Edmond Duchesne. Outre la publication de la revue, la Société a pour mission de s’occuper des archives régionales, mission qu’elle partage avec la Société d’archives Sagamie et les Archives nationales du Québec à Chicoutimi.
Le nom de Saguenayensia découle du regroupement du terme Saguenay, désignant, bien sûr, l’ensemble de la région et de la terminaison latine "ensia" qui signifie "l’information à propos de". En somme le titre de la revue pourrait être rendu par l’expression "à propos du Saguenay-Lac-Saint-Jean".
Saguenayensia est publiée quatre fois par année et la planification de ses numéros est prévue deux ans à l’avance. La revue est actuellement tirée à 1 000 exemplaires dont 750 sont distribués au Saguenay-Lac-Saint-Jean, au Québec et aux États-Unis.
Le travail de rédaction et de publication de la revue repose entièrement sur une équipe de bénévoles parmi lesquels, notamment, des étudiants formés à l’UQAC qui trouvent là un lieu particulièrement propice à exercer leur métier comme historien, comme géographe, comme sociologue... Ainsi, outre la mission de diffusion de la connaissance liée à la revue, sa publication constitue aussi, en quelque sorte, un lieu de stage, d’apprentissage et de formation.
Mention honorifique
Décernée à Monsieur Yvon Roy pour honorer ses vingt ans à la présidence de l’Expo-sciences régionale.