Prix Plourde-Gaudreault
Santé et services sociaux
Décerné au Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean
Sur la photo : Danielle Riverain, Nancy Larouche, Marc Thibeault, Marianne Béland, Michel Bédard, Sébastien Genest, Mélissa Gagné, Richard Demers et Andrée Boulianne.
Depuis l’automne 2005, le Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean a mis sur pied le projet Les liens naturels, un programme d’intervention familiale par la nature et l’aventure. Existant depuis une quinzaine d’années dans le monde, ce genre de projet était très peu connu au Québec et constitue une approche novatrice au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Complémentaire au processus de réadaptation des jeunes en difficulté, il comprend des rencontres préparatoires, une expédition d’aventure et des rencontres de suivi.
Le tout est réalisé conjointement avec la Coopérative de solidarité INAQ, émergée en 2005 du milieu universitaire, qui met sur pied des programmes d’intervention par la nature et l’aventure pour les jeunes dans le besoin. Experts en plein air, les membres de la coopérative sont en mesure de réaliser des expéditions sécuritaires et adaptées aux besoins et à la réalité des jeunes du Centre jeunesse.
L’expérience se réalise en groupe, trois fois par année, à l’aide du matériel nécessaire fourni par la Coopérative. Avant le départ, les dyades parent-enfant ont été invitées chacune à définir des objectifs communs qu’elles tenteront d’atteindre lors de l’expédition.
L’expertise des intervenants permet également d’orienter les activités selon les objectifs liés à la réadaptation et de guider les participants dans l’utilisation d’habilités spécifiques telles la résolution de problèmes ou la gestion de conflits.
Ces séjours dans la nature offrent aussi aux intervenants sociaux une occasion unique d’observer la relation parents-enfants. À l’aide de l’information obtenue, les intervenants peuvent mieux orienter, au retour leur action avec les dyades. Le tout permet aux familles participantes de vivre une expérience qui les mobilise et leur donne de l’espoir.
Ce programme en constante évolution présente donc un énorme potentiel en termes d’aide à la réadaptation des jeunes. Les liens naturels soulignent l’importance du développement continu et de la collaboration régionale dans l’avancement des connaissances cliniques et des meilleures pratiques.
Prix Fondation Asselin du Cégep de Jonquière/Groupe Pagex
Éducation
Décerné au Groupe Élève en Troubles d’Appretissage Projet Expérimental (ÉTAPE)
Sur la photo : Mesdames Janice Huart, Valérie Tremblay, Sylvie Beauchamp et Line Chouinard.
Le projet ÉTAPE a été mis sur pied par les quatre collèges d’enseignement général et professionnel de la région, soit celui de Chicoutimi, de Jonquière, d’Alma et de Saint-Félicien.
À partir du constat de la présence de plus en plus nombreuse de jeunes aux prises avec un ou des troubles d’apprentissage (avec ou sans diagnostic) dans les cégeps de la région, des membres du personnel enseignants et professionnel ont convenu de la nécessité de sensibiliser, d’informer et d’outiller les personnes gravitant autour de ces élèves.
Pour ce faire, le groupe ÉTAPE, constitué autour du projet, a implanté un système de compagnonnage basé sur un accompagnement par des ressources universitaires, développé du matériel tout à fait nouveau adapté aux exigences scolaires du collégial, créé un procédurier d’intervention (disponible sur le web), élaboré un modèle de cheminement (le cheminement critique) et proposé une grille de dépistage à la disposition des enseignants et des intervenants.
Le projet ÉTAPE permet donc de contrer la méconnaissance des milieux institutionnels envers la situation des élèves aux prises avec des troubles d’apprentissage (avec ou sans diagnostic) dans les cégeps de la région. Il pallie ainsi l’absence d’outils adaptés à l’ordre collégial. À cet égard, le groupe ÉTAPE a innové par la création d’un cadre d’intervention et de matériel pédagogique spécifiques destinés aux élèves en troubles d’apprentissage inscrits au collégial.
Prix Louis-Élie-Beauchamp
Sciences pures et appliquées
Décerné à Monsieur Laszlo Kiss
Professeur à l’Université du Québec à Chicoutimi, Laszlo Kiss est une figure mondialement connue dans le domaine de la recherche sur la production de l’aluminium. Depuis son arrivée dans la région en 1989, il a mené à bien plusieurs programmes de recherche issus de préoccupations industrielles. Sa contribution à la formation d’étudiants a couvert les champs de la mécanique, de la thermique, de la physique et des mathématiques.
Depuis une dizaine d’années, il a entrepris la réalisation d’un vaste programme de recherche sur un phénomène fondamental du procédé d’électrolyse de l’aluminium, soit la genèse et l’évolution des bulles de gaz sous l’anode. Ses travaux ont donné naissance au seul modèle mathématique permettant de décrire les fluctuations spatiales et temporelles de la distribution dimensionnelle des bulles et d’en déduire les fluctuations de voltage d’une cuve d’électrolyse.
Il détient plusieurs brevets et il a mis au point des équipements originaux pour la mesure des propriétés thermophysiques de substances diverses. Son expertise est reconnue à l’échelle internationale, comme le démontre son invitation à titre de chercheur invité au Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO) en 2006, ou encore le prix Bravo que Rio Tinto Alcan lui a décerné en avril 2009 afin de souligner sa contribution scientifique dans le domaine de la production de l’aluminium.
Prix Alphonse-Huard
Promotion de la science et de la technologie
Décerné à Monsieur Fabien Girard
« Qu’est-ce donc qu’une mauvaise herbe, sinon une plante dont on n’a pas encore découvert les vertus? ». Cette citation d’un poète américain au tout début du livre Secrets de plantes : Saveurs, élixirs et fragrances de la forêt boréale représente bien son auteur, Fabien Girard. En effet, son esprit curieux, son regard neuf et son approche exempte de préjugés lui ont permis de s’étonner que les gens puissent côtoyer chaque jour des plantes sans se soucier des secrets qu’elles recèlent.
Né au Saguenay en 1975, ce digne descendant du frère Marie-Victorin s’intéresse au monde végétal depuis son plus jeune âge. Diplômé du Cégep de St-Félicien en Technique en milieu naturel et de l’Université du Québec à Chicoutimi en biologie, il a développé des talents de naturaliste et d’herboriste qui lui ont permis de découvrir l’immense potentiel que recèle la forêt boréale.
Gagnée par son enthousiasme et reconnaissant l’intérêt de ses travaux, la Coopérative forestière Girardville fonde en 2002 une filiale, Produits des bois, qui depuis ne cesse de croître. Une vingtaine d’épices nouvelles ont pu ainsi être proposées aux gourmets et gourmands curieux ainsi que toute une gamme de cosmétiques.
En 2008, il publie aux Éditions JCL le livre Secrets de plantes afin de partager avec les passionnés de la nature de nombreuses anecdotes et expériences accumulées au fil du temps. Excellent communicateur, M. Girard multiplie conférences, cours et démonstrations afin de faire connaître le fruit de ses recherches et de transmettre sa passion.
Fabien Girard fait donc oeuvre novatrice et sa contribution à l’apport économique de la région permet de rêver à tous les trésors encore à découvrir et à mettre en valeur dans l’immensité de la forêt boréale.